I. Éléments biographiques que Ricardo Uztarroz a laissé filtrer

Note: il ne peut être prouvé que le commentateur soit le journaliste Ricardo Uztarroz.

Les éléments ci-dessous sont simplement tirés de ses commentaires et ne présument en rien de l'identité du commentateur.

Ricardo Uztarroz distille quelques informations personnelles, se présentant comme un homme d'expérience et de connaissance.

Il affirme avoir personnellement connu des dictatures authentiques. Il mentionne notamment l'Espagne, l'Argentine, le Chili, l'Uruguay et l'ancien bloc soviétique, soulignant qu'il parle de ces régimes « en connaissance de cause ». Il note d'ailleurs que dans ces « vraies dictatures » qu'il a connues, la presse d'opposition n'existait pas et les opposants disparaissaient.

Il fait allusion à son âge (76 ans) pour commenter la citation de De Gaulle sur le naufrage de la vieillesse. Il révèle avoir été un ancien employé de l'AFP (Agence France-Presse).

Son expérience professionnelle l'aurait conduit sur des théâtres d'opérations, puisqu'il mentionne qu'il ne faut jamais s'approcher du "feu" sans avoir le ventre noué, à moins d'être inconscient. Il a renouvelé trois visas de journalistes, deux en Amérique du Sud et un en Afrique. Il indique également que son nom, "Ricardo Uztarroz," a un pendant double (Ricardo Richard U), le deuxième reflétant sa situation matérielle.

II. Apologie de la violence et des crimes de guerre

Ricardo Uztarroz adopte une position cynique sur la guerre et la violence, affirmant qu'elles échappent au droit et à la moralité occidentale.

• Légitimation de la Guerre Préventive : Il qualifie l'intervention russe en Ukraine d'« acte de légitime défense » et de « guerre juste ». Selon lui, la Russie a été « poussée à cette guerre par le refus des États unis d'ouvrir des négociations » et agit pour se défendre contre le « harcèlement américain ». L'intervention visait principalement à mettre un terme à un ethnocide des Russes.
• Déni des Crimes de Guerre : Il minimise l'idée de crime de guerre, soutenant que la guerre elle-même est un « crime légal puisqu'elle consiste à tuer l'ennemi ». Il suggère que les tribunaux internationaux jugent uniquement les perdants.
• Justification du Ciblage Civil : Concernant les bombardements, il insinue que si l'artillerie russe « pilonne des zones prétendues résidentielles, c'est parce qu'elles sont des niches militaires au milieu de civils tenus en bouclier » par les Ukrainiens. Il se demande si cela ne « fleure le crime de guerre ».
• Allégations sur le MH17 : Il avance que l'hypothèse « la plus probable car le plus logique » est que les Ukrainiens ont abattu l'avion (MH17) pour en imputer la responsabilité au camp adverse.
• Défense des Sociétés Militaires Privées : Il rejette la « propagande » occidentale concernant Wagner, affirmant que le groupe n'est pas une « bande de soudards » et que son arrivée au Mali, par exemple, serait un « apport appréciable contre le djihadisme ».

III. Rhétorique et sophismes

La rhétorique de Ricardo Uztarroz repose sur la dérision, la théorie du complot, l'inversion des rôles (inversion accusatoire) et la comparaison systématique pour minimiser les actions russes.

• L'Inversion Accusatoire (Tu Quoque) : Pour toute critique adressée à la Russie, il répond en pointant les actions passées ou présentes des États-Unis et de l'Occident. Il oppose la répression des manifestations en Russie (peu de blessés) à la violence contre les Gilets jaunes en France ou les incidents au Capitole aux États-Unis. Il rappelle que les États-Unis « exportent la guerre et les coups d'État de longue date ».
• La Dénigrement et la Dérision : Il utilise constamment un langage moqueur pour discréditer les figures politiques et les événements occidentaux, les qualifiant de « comique », de « fantoche » (Zelensky), de « matamores », ou de « Tartarin de Tarascon » (Macron, Biden, Zelensky, Liz Truss).
• Le Complotisme Systématique : Selon lui, les événements majeurs sont des « machinations ». Il affirme que l'invasion de l'Ukraine était voulue et provoquée par les Démocrates américains pour faire tomber Poutine et démembrer la Russie (doctrine Brzezinski). Les ONG sont des « couvertures à espions et mercenaires » et des « instruments d'influence étrangère ».
• Scepticisme et Relativisme : Il met en doute la crédibilité des médias occidentaux, les accusant d'être des « propagandistes otanesques », d'agir par « parano », de confondre la réalité et le souhait, ou de manquer de « bon sens ». Il insiste sur le fait que l'histoire est une affaire d'interprétation et que les faits sont « invérifiables ».

IV. Contradictions et faits erronés

Les écrits de Ricardo Uztarroz présentent des contradictions, notamment dans la définition des régimes politiques, et insistent sur des allégations non étayées.

• Définition de la Dictature : Il soutient que la Russie n'est pas une dictature parce que la presse d'opposition y existe et qu'un correspondant du Monde peut y enquêter. Cependant, il justifie la dissolution de l'ONG Memorial par la justice russe comme une action contre une « organisation factieuse » et d'« ingérence étrangère », tout en affirmant que tout État poursuit l'atteinte à sa sûreté.
• Minimisation des Victimes : Il insiste sur le fait que la guerre en Ukraine est de « très basse intensité », loin de l'horreur des deux Guerres mondiales ou de la guerre du Vietnam, qui a fait 50 000 morts américains. Il écarte les chiffres de pertes ukrainiennes comme de la « pure foutaise ».
• Affaires d'Empoisonnement : Il qualifie l'affaire Navalny de « farce montée de toute pièce » et de « mascarade ». Il affirme que l'empoisonnement est une mise en scène, un « auto-empoisonnement subtilement dosé » pour ne pas être fatal. Il avance que si Poutine avait voulu l'éliminer, il aurait simplement « fait disparaître au fond de la Volga avec des chaussures de béton ».
• Faits Territoriaux : Il maintient comme un fait que les frontières actuelles de l'Ukraine sont une « pure création bolcho-stalinienne ». Par conséquent, la récupération des territoires russophones (Donbass, Crimée) par la Russie est « logique » et non un acte d'agression impériale.

V. Commentaires/positions les plus odieux

Plusieurs commentaires de Ricardo Uztarroz se distinguent par leur virulence idéologique et leur relativisme moral face à la souffrance humaine et à la violence.

• Le « Génocide Culturel »/Ethnocide : Il défend l'intervention russe comme nécessaire pour mettre fin à un « ethnocide » ou un « génocide culturel ». Il définit le fait de vouloir interdire l'usage de la langue russe en Ukraine comme un « début d'ethnicide » qui ouvre la porte au génocide.
• Dénigrement des Victimes et Opposants : Il qualifie l'opposant russe Navalny d'« aigrefin », d'« escroc », de « bonimenteur mondial », de « tocard » et de « fantoche » des renseignements de l'OTAN. Il qualifie son épouse d'« épouse de défunt » et de propagatrice de « balivernes ».
• Mépris pour la CPI : Il considère la Cour pénale internationale (CPI) comme un « machin » qui ne sera crédible que lorsqu'elle poursuivra les dirigeants américains (Clinton, Obama, Bush, Biden) pour leurs propres « crimes contre l'humanité » et « crimes de guerre » (citant Hiroshima, Nagasaki et l'agent orange au Vietnam).
• Minimisation des Atrocités : Il qualifie les rapports sur les tortures en Biélorussie de « risible », demandant ironiquement s'il s'agit de la « gégène » ou des « ongles arrachés ».
• Soutien à Poutine : Il dépeint Poutine comme le « sauveur de la Russie » qui a sorti le pays du désastre sous Eltsine, et le compare à Churchill et de Gaulle. Il soutient que Poutine est en position de force et prêt à négocier.